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  • Photo du rédacteurAnaïs

La nutrition un outil d'empowerment.

Bonjour à toutes et à tous, je vous remercie de prendre le temp pour cette exploration de la nutrition en tant qu'outil d'empowerment. Dans cet article, je vais vous raconter l'histoire d'une fille ordinaire, une histoire qui pourrait être la vôtre ou celle de votre voisine, une histoire de transformation, d'acceptation, et d'autonomisation par la nutrition.

Dans ce blog, je m'exprime principalement aux féminin car c’est mon expérience et de celle de ma patientèle. Mais le message s'applique également aux hommes. Les réseaux sociaux et les standards corporels influencent de plus en plus tous les genres.

L'objectif de cet article est ambitieux. Mon souhait est que, à la fin de votre lecture, vous vous interrogiez sur la relation que vous entretenez avec votre alimentation. Est-ce que ce que vous mettez dans votre assiette vous soutient réellement, ou cela sert-il simplement à contrôler votre poids et votre apparence physique ?

Mais d’où ça vient cette obsession pour le poids ?

Partons explorer les injonctions et les normes nutritionnels qui dicte la conduite des femmes dans notre société. Vivre et nourrir un corps de femme, c'est un voyage complexe et destructeur si on essaie de suivre les injonctions patriarcales.

Injonctions qui change environs tout les 10 ans, le corps n’est plus considéré comme un organisme vivant mais comme un accessoire de mode.



Mincir, nutrition, micronutrition

Au fil des décennies, les normes de beauté ont connu des métamorphoses spectaculaires. Il fut un temps où l'idéal de beauté était incarné par la minceur extrême, un standard promu par des icônes comme Kate Moss. Imaginer développer une saine estime de soi dans de telles conditions relevait du défi.

Les années 2000 ont apporté un autre modèle, avec des courbes qui se concentraient principalement au niveau des fesses et des seins, un ventre plat et des jambes fines. Pour beaucoup, atteindre ces standards relevait plus de la loterie génétique que d'un contrôle personnel.

Puis est arrivée l'ascension de la famille Kardashian, qui a introduit une nouvelle solution à cette injustice génétique : soyez riche, faites appel à un chirurgien esthétique et à des chefs cuisiniers, et le corps parfait devient accessible, du moins pour ceux qui peuvent se le permettre.

Avec l'avènement des réseaux sociaux dans les années 2020, c'est le règne des "fit girls". Si l'idée de vous tuer à la salle de sport en mangeant du blanc de poulet, des brocolis et du riz basmati tous les jours ne vous enchante pas, on vous fait comprendre que si vous ne vous sentez pas bien dans votre corps, c'est votre faute. La recette du succès est là, il suffit de la suivre.

Vous reprendrez bien une part de culpabilité ?


Naviguer les injonctions contradictoires : Le Fardeau de la beauté


Dans ce monde de normes de beauté changeantes, les injonctions auxquelles les femmes sont soumises sont tout simplement absurdes. On nous dit :

  • Mangez, mais pas trop.

  • Faites-vous plaisir, mais pas trop, sinon vous grossissez et devenez ennuyeuses.

  • Faites de la musculation, mais pas trop, car les muscles ne sont pas féminins, il faut respecter les normes de genre. Une femme doit rester une fleur gracile et fragile.

  • Cuisinez pour toute la famille, mais oubliez vos besoins et préférences. Une mère doit être prête à se sacrifier.

  • Vous attendez un enfant ? Félicitations ! Votre gros ventre est magnifique et porte la vie. Cependant, après la naissance, ne vous laissez pas aller, car donner la vie n'est pas une excuse. Kate Middleton a retrouvé sa silhouette, donc vous devriez en être capable aussi.

L'idéal féminin est celui d'une femme mince, tonique, à la peau parfaite et aux cheveux soyeux. Mesdames, on vous demande de suivre ces principes en permanence, avec le sourire, car on vous n’allez pas en plus être chiante ?

Tout cela vous semble-t-il familier ? Notre corps cyclique ne rentre pas dans le moule des normes conçues

Nutrition Femme organe

pour des corps hormonalement stables. On vous demande de vous conformer sans comprendre votre corps ni expliquer son fonctionnement. Pour preuve, le clitoris n'est apparu dans les manuels scolaires qu'en 2017, alors qu'il était toujours là. Si ça c'est du mépris on parle ici d’un organe entier qui a toujours été là !



On veut bien nous dire comment contrôler notre poids, mais la médecine ne comprend toujours pas l'origine de l'endométriose, une maladie touchant une femme sur dix. Elle met en moyenne sept ans à être diagnostiquée, et les douleurs sont trop souvent minimisées par le corps médical qui considère encore que les douleurs sont normales.

Mais le poids et l’apparence ne sont que partiellement modifiables, de quelques kilos au mieux. En tentant de manipuler une machine aussi complexe que le corps humain, nous sommes condamnées à échouer. Chaque échec égratigne notre confiance en nous, nous nous auto-jugeons durement, et nous nous auto-flagellons. Il est temps de remettre en question le modèle, car ce ne sont pas nos corps qui sont défectueux, mais le modèle lui-même.

Laisser moi vous faire entrer plus intimement dans partageant le parcouru d’une femme qui essaie de suivre toutes ces injonction en vous partageant la vie d’une fille banale.

Préparez-vous à plonger dans l'histoire d'une fille tout ce qu'il y a de plus ordinaire, une histoire qui pourrait très bien être la vôtre. En suivant son parcours, nous explorerons les méandres de l'identité féminine, car, souvenez-vous, on ne naît pas femme, on le devient… Et une « femme » c’est apprendre à contrôler son corps


L’histoire ordinaire d’une femme face à la Pression des normes.


Tout commence à la sortie de l’enfance. Une enfance en apparence ordinaire, mais marquée par des moments d'amertume et des cicatrices invisibles. Les premières règles et les caprices hormonaux l'envahissent. Sans le savoir, elle sombre dans une dépression, accompagnée d'une perte de poids drastique. On la qualifie d'anorexique, mais pour elle, cela n'a guère de sens. Elle ne cherche pas nécessairement à maigrir, elle n'a simplement pas faim, alors elle ne mange pas. La tristesse et la peur la submergent, car tout change autour d'elle et en elle, et le monde semble soudain hostile. Elle peine à accepter son corps et préfèrerait l'ignorer, mais elle comprend qu'il peut devenir un objet de désir pour les autres. Les commentaires sur son corps, comme cet ami de son père qui lui dit : « Tu serais si jolie si tu portais des vêtements plus féminins », la déconcertent. Elle se sent étrange. Un compliment devrait être positif, mais un sentiment dégueulasse lui colle à la peaux, ce type a au moins 50 ans...


Le temps passe, et malgré sa dégaine de crevette, notre héroïne est plus robuste qu'elle ne l'imagine. Elle émerge de l'enfer de l'adolescence, entame des études, quitte le cocon familial, fait la fête, tombe amoureuse. Un garçon lui dit qu'elle est belle, mais elle a du mal à le croire. Il doit être fou ou aveugle pour penser ça. Afin de le garder, elle devient la parfaite femme au foyer. On dit que l'amour passe par l'estomac, alors elle se met à cuisiner. Elle abandonne le sport, car son partenaire n'en pratique pas, et quand on est amoureux, on veut tout partager. Entre la cuisine et la sédentarité, les kilos s'accumulent. Adieu au corps gracile de l'adolescence.

Un soir, face au miroir, elle fond en larmes. Qui est cette femme aux joues rondes, aux yeux verts qui la jugent sévèrement ? Elle se déteste, fulmine contre ce corps transformé. Elle décide de reprendre les choses en main, de faire du sport, de réduire les portions, de se priver. Les kilos s'envolent. D'autres personnes, outre son copain, lui disent qu'elle est belle. Elle se sent valorisée. Elle commence à penser que sa beauté et sa valeurs dépendent de sa minceur

Une rupture survient, et même si elle l'avait souhaitée, elle se retrouve seule. Cette transition apporte son lot d'émotions, et son château de cartes s'effondre. Elle fait sa première crise alimentaire, se sent déshonorée, confuse, et jure de ne plus jamais recommencer. Mais la stratégie échoue, les crises se multiplient.

Pour dissimuler ces excès, elle intensifie son activité sportive. Elle découvre le kick boxing, se fixe l'objectif de participer à un combat avant ses trente ans, elle en a 25. Mission accomplie, elle en fait même plusieurs. Elle se découvre naturellement douée et se sent enfin valorisée dans le sport.

Le kick boxing est divisé en catégories de poids, alors avant chaque combat, elle se restreint pendant des mois pour atteindre le poids fixé pour sa catégorie. Et après chaque combat, elle craque systématiquement et se gave en cachette des aliments qu'elle s'était interdits pendant sa préparation. Elle vit ces moments comme des échecs et en éprouve de la honte et surtout personne ne doit le savoir.

D'un autre côté, son corps change, elle développe des muscles. Pour la première fois de sa vie, elle se sent forte malgré les crises. Elle peut au moins reconnaître à son corps ceci : il n'est peut-être pas très féminin avec tous ces muscles, mais il est puissant, et elle aime cette sensation.


La résilience : Faire la paix avec sa nutrition


Vous l'avez peut-être deviné, mais cette fille ordinaire, c'est moi. Mon rapport au corps et à la nourriture, comme vous le voyez, n'a pas toujours été simple. Comme beaucoup, je me suis prise pour Don Quichotte et j'ai combattu contre des moulins à vent de la culture régime.

Aujourd'hui, je peux vous dire que j'ai guéri. J'ai fait de ce corps mon allié, mon meilleur soutien. Attention, je ne dis pas que c'est toujours rose, et il y a des jours où il continue à m'agacer. Cependant, j'ai appris à l'aimer, bon gré mal gré, comme on aime un ami, en acceptant les défauts et les qualités qui lui sont propres.

Alors, comment suis-je passée d'un rapport de dictatrice avec mon corps à celui de BFF (Best Friend Forever) ?


La Quête du Savoir : La nutrition comme outil de libération


J'ai entamé une transition professionnelle et j'ai choisi de devenir nutritionniste. J'ai suivi une première formation en nutrition holistique, car déjà à l'époque, j'avais compris qu'il ne suffisait pas de savoir quoi mettre dans son assiette pour bien manger. Je pressentais qu'il me faudrait intégrer plus de dimensions pour permettre à mes futurs patients de bien manger.

Nutritionniste holisitique

J'ai terminé cette première formation qui m'a donné quelques bases, mais qui a surtout réveillé ma curiosité. Je voulais tout savoir, l'Hermione Granger de la nutrition. Alors, j'ai continué à me former en faisant de la micronutrition. La micronutrition, pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas, n'est pas l'art de manger de tout petits aliments, non, c'est la science qui fait le lien entre le fonctionnement du corps et ce qu'on met dans l'assiette.


En micronutrition, contrairement à la diététique classique qui se base sur les calories, on essaie de comprendre ce qu'il manque dans l'assiette, vitamines, minéraux, antioxydants, et de le rajouter dans l'assiette pour permettre au corps de fonctionner de manière optimale. Donc, plutôt que de penser à restreindre, on pense à ajouter, et en faisant cela, on réduit naturellement les aliments moins intéressants sans les interdire.


L'alimentation parfaite n'existe pas.


Ces deux formations m'ont permis de comprendre mon corps et son fonctionnement. J'ai commencé à mieux manger, c'est-à-dire à ne plus le priver de graisse. Je ne craignais plus les calories. J'ai recommencé à manger des glucides le soir, car j'ai compris qu'ils ne me feraient pas grossir, et même qu'ils m'aideraient à avoir un meilleur sommeil. J'ai recommencé à manger de la viande, car j'avais suivi un régime végétarien tellement déséquilibré que j'avais abîmé mes intestins et développé un syndrome du côlon irritable. Je mangeais si peu de protéines que mon corps n'arrivait plus à réparer ses tissus qui se renouvellent en permanence.


J'allais beaucoup mieux physiquement, mais aussi psychologiquement. Cependant, j'ai conservé une attitude contrôlante envers mon alimentation. En préparant ma sauce salade, je comptais les cuillères à café en me disant : « je mets des omégas 3, des omégas 6, des omégas 9, de la vitamine E, du soufre avec l'ail et l'oignon. » Bref, je réfléchissais non pas en termes de plaisir. Avoir du plaisir était encore péché pour moi, c’était une alimentation parfaite ou rien. Mais comme beaucoup de mes camarades nutritionnistes par ailleurs.



Nutrition et pleine conscience

Je faisais toujours des crises de boulimie, même si celles-ci se sont beaucoup espacées (1-2 fois par an). Elle me faisait toujours souffrir. Et je n'avais pas l'esprit tranquille face à un buffet à volonté ou un paquet de langues de chat acidulées, mes bonbons préférés.

Il me fallait d'autres outils, des outils qui me permettent de trouver mes limites intérieures. Qui me permettent de ressentir les besoins de mon corps par mon corps et pas seulement par mon cerveau et par mes connaissances. Je me suis formée à la pleine conscience. J'ai appris à observer plutôt que juger, à ressentir plutôt que contrôler, à faire des pauses à respirer, à me traiter avec douceur et bienveillance.


La Découverte de la Thérapie ACT : Passer à l'Action et Trouver une Flexibilité Psychologique dans la Nutrition


La pleine conscience est un outil merveilleux, mais il demande beaucoup de rigueur et de constance. Et avec ma vie à 1000 à l'heure, il y avait encore des petits écarts. Cela me faisait très peur. Je me disais que si je n'étais pas attentive tout le temps, je risquais de me 'laisser aller' et devenir obèse.

Et j'ai découvert la thérapie d'acceptation et d'engagement (ACT). Dans les thérapies ACT, le thérapeute est obligé d'expérimenter sur lui-même. Et dieu que ça m'a aidé. Les thérapies ACT incluent la pleine conscience, mais surtout, elles permettent de construire un cadre, en posant des actions alignées avec nos valeurs, tout en veillant à conserver suffisamment de souplesse psychologique pour s'adapter à la vie, qui est un perpétuel changement.

Dans les thérapies ACT, les émotions et les situations désagréables sont considérées comme normales. Elles ne sont ni à combattre ni à éviter. Et quand on arrête de combattre et d'éviter les situations désagréables, on fait de la place, on gagne en énergie pour mettre en place des actions porteuses de sens, tout en développant cette flexibilité psychologique qui nous permet d'aborder la vie avec un esprit ouvert et adaptable


L'Empowerment par la Nutrition

Après avoir partagé mon parcours, je souhaite aborder un élément clé qui a profondément influencé ma transformation : le féminisme. Il n'y a pas de diplôme de féminisme, et c'est tant mieux, car le féminisme ne devrait pas remplacer d'anciennes injonctions par de nouvelles.

Lorsque ma soif de connaissances s'est éveillée, j'ai plongé dans la nutrition, mais

Nutrition Femme Lausanne

aussi dans les essais féministes. Cela m'a permis de comprendre que mes luttes personnelles étaient partagées par de nombreuses femmes au quotidien.


J'ai réalisé que le contrôle que je m'imposais n'était pas pour moi, mais pour correspondre à des normes artificielles. J'ai entrepris de déconstruire ces injonctions destructrices, réapprenant à m'accepter pour moi-même, non pour plaire aux autres.

Dans l'inconscient collectif, le stéréotype de la femme est basé sur la fragilité, la discrétion, et la répression des émotions, ce qui n'a rien de naturel. Ces attentes altèrent notre confiance et sapent notre force intérieure.

Il est essentiel de reconnaître notre puissance, de ne pas la craindre, de ne pas vous affaiblir avec des régime à la con pour satisfaire des normes imposées. Au lieu de cela, donnez du sens à notre alimentation pour nourrir cette puissance intérieure.

Rappelez-vous que vous êtes puissantes, et cette puissance ne devrait pas être crainte, mais célébrée, façonnant un avenir où chacun, homme ou femme, peut s'épanouir pleinement.


Passez vous aussi à l’action en adoptant une nutrition qui vous rends forte.


Nutritioniste Lausanne

Mon parcours personnel n'est pas seulement une histoire personnelle, mais une ressource précieuse que je mets à votre service. Grâce aux défis que j'ai surmontés dans ma propre relation avec la nourriture et mon corps, je suis à même de mieux vous comprendre. Je sais à quel point il peut être difficile de naviguer dans un monde où les normes et les pressions sont nombreuses.

Mon expérience m'a également enseigné l'importance de l'écoute bienveillante. Je sais que chaque femme a une histoire unique, des besoins spécifiques et des préoccupations personnelles. En tant que professionnelle de la nutrition, je m'engage à vous écouter attentivement, sans jugement, et à personnaliser mon accompagnement en fonction de votre situation.


Enfin, mon parcours m'a permis de découvrir des approches et des outils qui fonctionnent. Vous n'avez pas à perdre du temps à chercher des solutions par tâtonnement. Je peux vous guider vers les méthodes les plus efficaces pour vous aider à atteindre vos objectifs en matière de nutrition et de bien-être.

Je suis là pour vous accompagner dans votre propre voyage vers l'autonomisation par la nutrition. Avec mon expérience personnelle, je peux vous offrir un soutien unique, empathique et fondé sur des solutions concrètes. Ensemble, nous pouvons avancer vers une relation plus saine avec la nourriture et votre corps, plus rapidement et plus efficacement. Vous méritez d'avoir quelqu'un qui comprend vos défis et qui est prêt à vous aider à les surmonter. Rejoignez Nutrition Conscience pour un accompagnement qui tient compte de votre histoire personnelle et de vos besoins uniques.


Mon but est de vous conduire vers une nutrition qui vous rende forte, tout en renforçant votre confiance et votre force intérieure, bien au-delà de la perte de poids


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